II ) Etiquette Epée et arme

Il est fréquemment dit que le signe d'un samouraï est ses deux épées, mais pendant la période Sengoku cette tradition commence seulement à se mettre en place. La plupart des bushi portent souvent une longue épée et une épée courte un peu plus qu’une dague. Puisque l'on interdit totalement à quiconque sauf à la classe guerriers de porter des armes, le port de l'épée par le bushi devient de facto un signe de rang. Pendant la Période Sengoku, les gens portent ce qu’ils peuvent porter.

Le Katana (et d'habitude sa correspondance le wakizashi) est portée à la ceinture, la garde vers le haut, sur le côté gauche (personne n'est gaucher au Japon). Une façon d'obtenir une idée de son rang est d'observer comment est porté son épée. Quelqu’un avec un rang et une autorité porte son katana presque horizontalement, portant loin en avant et en arrière; cela établit son “espace personnel.” Un homme de classe plus humble ou inférieur porte tout près de son corps, donc le fourreau est presque parallèle à sa jambe. Une partie de la raison est que toucher le fourreau d'un autre (appelé saya-até) est une insulte et un défi pour un duel immédiat.

A ) Posture

Les gestes menaçants avec des épées incluent : saisir la gaine juste derrière la garde et pousser la garde en avant avec le pouce (cassant le « scellé » sur la gaine) ; délibérément atteindre et saisir le corps du manche avec la main droite mais sans réellement tirer la lame ; enlever le tissu « manche » que les voyageurs mettent parfois au-dessus de la poignée et de la garde pour se préserver de la poussière; et tirer la gaine en avant mais pas tout à fait hors de la ceinture, de sorte que la poignée soit plus accessible pour dégainer. On n'a pas besoin réellement de dégainer ou frapper en effectuant une de ces actions (tels est l'intention affiché) mais on doit se rendre compte que s'il ne bluffe pas et a aucune intention de combattre et s'il s’incline face à quelqu'un qui fait face à son bluff, il souffre d’une perte de KAO. S’incliner dans une telle situation fait perdre au personnage des points d'honneur (la quantité exacte est déterminée par la situation ; typiquement 2K).

B ) Entrer dans un bâtiments

A l'intérieur d’une maison, d’un domaine privé ou de noble, on doit rendre son katana. Dans un domaine, château, ou même dans la maison de n'importe qui quelque soit son rang, il y a un domestique dont le travail est de recevoir ces épées, et de les garder. Il y a une armurerie près de la porte où les épées « vérifiées » sont gardées jusqu'à ce que le propriétaire de l'arme se dispose à partir.
Pour remetre une épée, la personne supérieure utilisera une main, l’inférieur les deux. La lame est toujours correctement orientée (c.-à-d. ; pour un tachi, bord vers le bas ; pour un katana, bord vers le haut). Une personne supérieure saisit l'épée la paume vers le bas sur la gaine , près du milieu, et les mains horizontales ; le destinataire la reçoit avec des les deux paumes ouvertes, une à la poignée et un près du pied. Si un subordonné restitue un bien, c'est les paumes vers le haut, sous la poignée et le pied ; le destinataire le saisit, paume avant, au centre. Il en vas de même pour toutes les armes, aussi bien, les armes à feu, les lances, ou les lames. Pour remettre une épée dégainée (par exemple, pour inspection), on doit saisir l'épée dans une main à la base même de la poignée, l'épée droite avec le bord vers celui offrant l'épée. Le destinataire saisira la poignée directement au-dessous de la garde ; ceci le met en mesure de bien couper vers le bas et de vous enlever votre bras. C'est l'idée.
Elle devrait être retourné de la même manière. Une chose implicite en cela est le respect pour la personne recevant l'épée ; on le met dans la position dominante, voulant dire, « j’ai confiance en vous. » Naturellement, si véritablement vous ne faites pas confiance à l'autre personne, vous ne lui remettriez pas une arme dégainée pour commencer si vous ne le devez pas.
En se reposant ou en se mettant à genoux à l’intérieur, spécialement entant qu’invité, on doit enlever l'épée de sa ceinture et la placer le long de son côté droit, le bord vers l’intérieur ceci rend l'épée incommode à dégainer, et montre un respect approprié. Une grande manière de fournir une insulte subtile (" je ne te fais pas confiance ; Je pourrais vous tuer, vous savez. ») est d’enlever l'épée de votre obi mais de la poser sur le plancher sur votre côté gauche, bord vers l’extérieur. Elle est ainsi placée pour être facilement dégainable. La clef d’une attitude respectueuse avec des épées est d'indiquer qu'il serait difficile de les dégainer, couper, ou de défendre un individu, alors que l'autre personne se trouverait facilité pour attaquer.

C ) Les armes sur la route

En portant la yari, la naginata, ou n'importe quelle arme d’hast sur la route, l’on doit maintenir la pointe vers le sol à environ trois pieds devant soi; elles peuvent aussi être portées le long du corps dans une attitude semblable pour “endosser des armes.” En marche, les lames sont d'habitude protégées par des couvertures laquées. En plus du fourreau de l'arme dans une position de garde, la plupart des choses menaçantes que l'on peut faire est de tirer brusquement le manche et envoyer voler la "gaine"; cela implique que vous êtes prêts à utiliser votre arme.

D ) Kirisute-gomen

Kirisute-gomen est le droit (gomen) d'un samouraï de tuer (kirisute) n'importe quel membre de la classe bonge ou hinin et s’en aller en tout impunité. La famille ne peut pas chercher réparation financière ou légale, parce que le tueur était samouraï. Cela ne signifie pas que la famille ne peut pas essayer de trouver quelqu'un qui vengera sa mort pour eux, de quelque manière que ce soit…
La plupart des samouraïs sont peu disposés à utiliser un tel droit, bien que cela soit probable pour un rônin. Si le paysan est grossier envers les samouraïs, la société considérerait que sa mort est méritée. Il y a eu des cas, cependant, où des samouraïs ont juste voulu tester une nouvelle épée, et il y avait ce paysan marchant par là… De tels cas, bien que légal non poursuivie pour cause de kirisutegomen, devraient provoquer l'outrage commun.