Le shintoïsme ou shinto (神道, shintō, littéralement « la voie des dieux » ou « la voie du divin ») est la religion fondamentale la plus ancienne du Japon, liée particulièrement à sa mythologie. Le terme shintō , lecture sino-japonaise, ou kami no michi « chemin vers les dieux », est apparu pour différencier cette vieille religion du bouddhisme « importé » au Japon au VIe siècle.

Définition:

Le shintoïsme est essentiellement polythéiste. Le concept majeur du shintoïsme est le caractère sacré de la nature. Le profond respect en découlant définit la place de l'homme dans l'univers : être un élément du grand tout. Ainsi, un cours d'eau, un astre, un personnage charismatique, une simple pierre ou même des notions abstraites comme la fertilité peuvent être considérés comme des divinités.

Comme dans beaucoup de systèmes religieux, le shintoïsme développe l’idée d’une réalité supérieure, ou « divine ». Cette réalité est peuplée d'une multitude d'êtres appelés kami. Par certains aspects, le panthéon shintoïste ressemble à ceux d’autres religions anciennes.

Les Kamis :

Les kamis les plus largement connus sont les dieux et déesses anthropomorphiques apparus durant ce que les textes anciens appellent « l'âge des dieux ». Ce temps des origines, quand les divinités vivaient sur la terre avant d'instaurer le règne de leurs descendants mortels (les empereurs) et de se retirer dans leurs domaines célestes, est raconté dans les récits épiques du Kojiki et du Nihon Shoki, de même que l'histoire des dieux et déesses du shintō. Les kami de « l'âge des dieux » sont les amatsukami (kami célestes) et les kunitsukami (kami terrestres). Les entités bouddhistes ont aussi été incorporées au panthéon shintō. Ainsi, le fondateur du bouddhisme, le prince Gautama, est vénéré comme Bodhisattva et kami. Le bouddhisme et le shintoïsme s’interpénètrent donc (même si à l’origine le Bouddha shakyamuni avait expliqué qu’il ne fallait pas vénérer de dieux).

Un kami serait donc tout être, toute entité supérieure à l'homme par sa nature. Sont kami, en effet, non seulement certaines forces naturelles personnalisées : le Soleil, la Lune, le typhon, et bien d’autres encore, mais plus généralement tout ce qui apparaît mystérieux ou redoutable parmi les êtres inanimés comme les arbres, les montagnes, les mers, les fleuves, les rochers, les vents, ou encore des objets de forme étrange ou d’origine inconnue ; de même peuvent être tenus pour kami des humains, ou des animaux, vivants ou morts.
Le mot « kami » regroupe un éventail extrêmement large d’esprits, de forces et « d'essences » surnaturelles ou mystérieuses.

Kamis malveillants, démons et esprits vengeurs:

Certains des kamis sont malveillants, esprits vengeurs responsables de toute une série de maladies mortelles, comme les oni, ou ogres. Nombre de ces esprits, les démons, sont invisibles. Certains se présentent comme des animaux ayant la capacité de prendre possession d’une personne, auquel cas il faut un prêtre pour les exorciser. L’un des plus redoutés est l’esprit du renard, à qui on attribue toutes sortes de calamités, y compris la maladie et la mort.

Pourtant la tradition shinto ne croit pas en une séparation absolue du bien et du mal. Tous les phénomènes, animés ou inanimés, peuvent y être aussi bien positifs que négatifs : cela dépend des circonstances. Ainsi, en dépit de leur malveillance, les oni sont des personnages quelque peu ambivalents. Par exemple, le maléfique esprit du renard est également étroitement associé à Inari, le dieu du riz, un kami charitable extrêmement populaire. De même, les hommes oiseaux appelés tengu peuvent être les gardiens bienveillants d’un kami et sont pour cette raison mis en scène dans les fêtes shintoïstes.

Origine

Les origines du shinto remontent très loin dans le passé. On se pose encore la question de savoir si la culture Jomon (environ 11 000 à 300 av J.C.) possédait une religion centrée sur la vénération des kami (« esprit », « déité », « être divin » ou « dieu/déesse »), du moins ressemblant peu ou prou à ce qu’on connaît aujourd’hui. Ces peuples d’avant écriture, chasseurs et pêcheurs semi-nomades, modelaient des dogu, statuettes féminines aux seins et aux hanches démesurés. On ne connaît pas la nature exacte des croyances entourant ces dogu, mais il s’agit probablement d’un culte de la fertilité. Les dogu étaient placés à l’intérieur ou à côté des tombes après avoir été délibérément brisées, peut-être rituellement « tuées », afin de libérer leur essence spirituelle. Il est néanmoins impossible de savoir avec certitude si cette « essence » était conçue en des termes pouvant faire penser aux kami du shinto.

Avec la culture Yayoi (d'environ 300 av J.C. à 300 apr J.C.), plus complexe, commence à apparaître une iconographie de style shintoïste nettement plus marquée. Parmi les objets découverts dans les tombes des Yayoi, on trouve de petites céramiques représentant des entrepôts de grains d’une architecture remarquablement similaire à celle du sanctuaire d'Ise, à la forme restée inchangée depuis au moins 1 200 ans. L'introduction de la culture du riz semble avoir apporté avec elle des rites liés aux semailles et à la moisson, probablement très proches des rituels shintoïstes encore pratiqués aujourd’hui dans les campagnes japonaises.

Étroitement associés au culte de la fertilité chez les Yayoi, on trouve également des joyaux appelés magatama, des miroirs cérémoniels, et des épées sacrées. Aujourd’hui, ces objets jouent un rôle important dans la mythologie shintoïste et font partie des insignes impériaux. Pour beaucoup de spécialistes, la majorité des ujigami, les divinités tutélaires des uji (clans) les plus anciens datent de cette période. La divinité des uji la plus importante était (et est toujours) Amaterasu, la déesse solaire.

Au IVe siècle de notre ère, le Japon fut conquis par des cavaliers nomades venant d'Asie centrale et un nouveau type de sépulture apparut : le kofun, ou tumulus. Des statuettes votives de chevaux et de guerriers, les hanniwa, étaient souvent placées autour de ces monticules massifs, en forme de trous de serrure, pour accompagner le seigneur de la guerre décédé dans son voyage vers l'au-delà.

On peut dire que le shintoïsme est né d’un mélange entre animisme, shamanisme, et culte des ancêtres. Peu à peu, tous ces cultes de la fertilité, ces vénérations de la nature, parfois capricieuse au Japon (tremblements de terre, typhons, tsunamis, etc), se sont amalgamés et codifiés pour former le shinto.

De nos jours

Bien qu'il ne soit plus une religion d'État, le shinto n’en continue pas moins d’être présent dans toute la vie japonaise, y compris sous nombre d’aspects inattendus. Le sumo, sport national, par exemple, provient d’un ancien rituel honorant les kami. Le baldaquin au-dessus du ring rappelle un sanctuaire shintoïste, l’arbitre est habillé d’une robe semblable à celle d’un prêtre shinto, et l’aspersion de sel (censé avoir des propriétés magiques) avant un combat est un rite purificatoire.

Le shinto encore aujourd’hui arrive très bien à s’adapter aux nouvelles mœurs des Japonais et à se mélanger avec les nouveaux mouvements religieux. Ainsi Konkokyo et Omoto Kyo sont d'inspiration shintoïste, alors que d'autres groupes comme Sūkyō Mahikari ou Tenrikyō sont des syncrétistes mélangeant shintoïsme et bouddhisme.

Métaphysiques et spiritualités

Issus de l'Unité cosmique, les flux fondant la vie s'incarnent en une multitude de kami. Le polythéisme qui s'en dégage est infini, dans le sens où chaque parcelle de vie est sacrée. La mythologie shinto dit qu'il existe 8 millions de kami Happyakuman car les kanji se lisent également « yaoyorozu », signifiant une myriade i.e. une infinité, un nombre inquantifiable. En descendant sur Terre pour y insuffler la vie, les kami ont créé l'archipel japonais.

L'origine de l'Homme dans ce contexte cosmogonique n'est pas clairement établie. Mais la famille impériale base sa légitimité charismatique (au sens de Max Weber) sur son origine déclarée comme divine (le premier empereur, Jimmu, serait le petit-fils de Ninigi-no-Mikoto, que la déesse Amaterasu a envoyé sur Terre par les kami pour fonder la nation japonaise).

Le respect des ancêtres et le sentiment de communion avec les forces de l'univers et les générations passées sont les bases spirituelles du Shinto. La priorité accordée au groupe et à la solidarité est un des principes éthiques les plus anciens et les plus importants de la société japonaise. Bien qu'hérité en partie de la culture chinoise, ce principe s’est vu énormément renforcé par le fait que le shinto insiste depuis des siècles sur la vénération des esprits ancestraux, le respect de la solidarité familiale et clanique. D’une égale importance est la tradition mettant l’accent sur la pureté, personnelle et rituelle, et sur la vénération de la nature. Ces principes, qui ont profondément influencé la vie japonaise, jouent un rôle important dans le Japon moderne. En effet, tous ceux qu’on voit prendre soin des sanctuaires shintoïstes locaux ont souvent été à l’avant-garde dans la préservation du milieu naturel.

Mort et vie dans l'au-delà

Contrairement à la plupart des grandes religions, le shinto n'accorde que peu d'importance à la mort et à la vie dans l'au-delà. Face à la mort, les adeptes du shinto ont tendance à chercher ailleurs un réconfort, essentiellement dans le bouddhisme et son idée d'un autre monde. D'ailleurs, si la plupart des Japonais se marient selon les rites du shinto, seule une infime minorité, dont la famille impériale, se fait enterrer dans des cimetières shintoïstes. Pourtant, selon le shinto, l'âme des défunts (tama) continue d'exercer une influence sur les vivants avant de prendre place parmi les kami des ancêtres de la famille dont elle faisait partie. La conception shintoïste de la vie post mortem reflète ainsi l'importance accordée à la continuité entre les générations et à l'identité collective de la famille et du clan.

source: http://www.equi-nox.net/t3022-le-shintoisme

La Magie Shinto

Norito

Les norito 祝詞, du verbe noru (« dire, annoncer »), sont des prières ritualisées du shintoïsme. Elles s'adressent toujours à un ou plusieurs kami et sont récitées en ancien japonais par les prêtres shinto au rang le plus élevé.

Depuis la publication du livre de prières dans l'Engishiki au Xe siècle, les norito sont en grande partie standardisés en 27 modèles. Ne changent habituellement dans le corps du texte récité que l'occasion de la récitation du norito par le demandeur ou le kami auquel il s'adresse, le nom de l'offrant, le nom du prêtre officiant et la raison de la récitation.

L'efficacité d'un norito (en termes de faveurs du kami ou de la personne à laquelle il est destiné) dépend de la perfection de la lecture : d'une façon générale, le shinto veut que seul le norito récité sans faute garantit l'accomplissement de la requête présentée sous forme de prière (voir kotodama). Les norito ne sont cependant des prières au sens de demandes adressées aux kami que de façon indirecte, il s'agit plutôt de l'expression d'une forme de respect ou témoignage de reconnaissance à leur endroit, et qui doit confirmer l'harmonie entretenue avec eux.

Chaque cérémonie et chaque célébration (matsuri) dans le shinto possède au moins un norito qui lui correspond. Au cours de la période du shintoïsme d'État, les norito souvent contradictoires récités dans les sanctuaires shinto sont largement standardisés par le gouvernement pour l'ensemble du Japon, mais cette situation est partiellement inversée après la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Source : Wikipédia

Kotodama

kotodama lui-même se traduit de manière simpliste par « mot esprit » et fait référence a un état spirituel ou un ressenti, induit par la beauté de « mots-sons » quand ils sont correctement psalmodiés. (De manière plus complète, le kotodama englobe la notion que le bien peut être provoqué par de beaux « mots-sons » correctement psalmodiés et que le mal peut être provoqué par de vilains « mots-sons » – ou par de beaux « mots-sons » prononcés incorrectement.)

Le kotodama est connecté de façon inséparable avec le concept de kotomuke (« les paroles reposantes qui amènent la paix ») et de kotohe (la pratique qui consiste à parler fort en présence des kami (êtres divins), cherchant à invoquer les pouvoirs magiques des mots).

En essence, le kotodama est centré autour des concepts du pouvoir sacré du langage et de l’intention, de l’usage rituel de la vocalisation/incantation  comme un moyen d’approche du divin et pour manifester des effets désirés au niveau d'une réalité plus mondaine.

Extrapolation sur la Magie Shinto dans un cadre fantastique

Ceci est donc un essai sur la magie pouvant être attribué au Shintoïsme. La magie Shinto semble être une magie se rapprochant du shamanisme. Les prêtres Shinto demandant/ invoquant des services aux Kamis. Chaque prêtre semblant être attitré plutôt à un kami ou des kamis spécifiques du temple où il officie. Comme base je me suis donc  référé au site SUPERPOWER.WIKI, qui a pour objectif d'énumérer, discuter, décrire toutes sortes de pouvoir. Il y a entre autre une partie dédiée aux pouvoirs Shinto : Shinto Deity Physiology.

 


Source : SUPERPOWER.WIKI